Capture d'écran :
Golshifteh Farahani
''
J'ai tout vu à Hiroshima ''
Je
n'oublierais jamais, à vingt ans j'ai été ébloui par Emmanuelle
Riva, personnage central du film '' Hiroshima mon amour '',
magnifiquement interprète, sans que cela n'enlève rien à la
qualité de sa prestation dans le film '' Amour '', mais voilà notre
'' petit monde des oscars '', cette année encore sera passé à coté
d'un film essentiel
L'
Oscar des Oscars
« Syngue
Sabour » d’Atiq Rahimi aurait mérité l'Oscar
des Oscars, pour et pas seulement son non conformisme, un film hors
norme qui n'entre dans aucune case, ce qui est sans doute quelque peu
dérangeant pour le '' peuple des oscars '' qui d'un jury à l'autre,
d'une année à l'autre, dépasse trop rarement l'émotionnel par
plus de profondeur - témoignage absolu d'un mode de pensée le plus
souvent binaire
« Syngue
Sabour »
Ce
film d’Atiq Rahimi, adapté de son propre roman, prix Goncourt 2008
Dans
le chaos de l'Afghanistan, dans le film mariée de force à seize ans
à un homme qu’elle ne connait pas, Golshifteh Farahani joue le
rôle d’une jeune femme afghane dont le vieux mari, pas même à la
suite d'un combat, mais suite à une bagarre avec des combattants du
même bord que lui, est dans le coma avec une balle dans la nuque
En
présence de cet homme inerte, elle lui parle...
Seule
la « pierre de patience », cette pierre magique que l’on
pose devant soi pour lui confier tous ses secrets, est là pour
l’écouter
Tariq
Rahimi explique comment il a libéré la parole de son
héroïne :
« La
femme afghane, comme toutes les femmes du monde, a un corps, des
rêves, des désirs, des plaisirs... Dans une société phallocrate,
tout lui est retiré. Nous sommes ici en Afghanistan avec les barbus,
les talibans, et au milieu de tout ça, il y a une femme qui ressent
des choses
Pour
qu’un être opprimé, dans un pays comme l’Afghanistan, puisse
enfin prendre la parole, il fallait d’abord paralyser ce système
dictatorial. A travers le corps inerte du mari, c’est tout le
système qui est paralysé, blessé... Celui de l’héroïne peut
enfin s’ouvrir et s’épanouir »
La
parole libérée
Ce
film est essentiellement un long et extraordinaire monologue où la
parole libérée de cette femme afghane est magique, puissante,
dévastatrice, elle fait voler en éclat toutes les burqas de la
terre, se passe dans un monde où tout s’écroule autour d’elle,
à coups de rafales de kalachnikovs, de roquettes, et d’imams
corrompus
''...
fait voler en éclat toutes les burqas de la
terre... ''
Suite :
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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
.
Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard
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