L’illusion
de l’Islam
Tunisie
François
Hollande rencontre le président tunisien Moncef Marzouki, aura t-il le courage d'intercéder
en faveur des deux incroyants condamnés à la prison le 28 03 2012 ?
*
*
Résumé
des faits :
Jaber El Majri, professeur
d’anglais, avait publié sur page Facebook des dessins
particulièrement crus, où il représente par exemple un porc sur la
Kaaba (la pierre noire de la Mecque), et des propos assez virulents
par lesquels il exprime sa haine des Arabes et son soutien au Premier
ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Il est actuellement en
détention.
Le
second, considéré comme son complice, Ghazi El Beji, est l’auteur
d’un petit roman publié en ligne, intitulé « L’illusion
de l’islam », dans lequel il met en scène le prophète
Mohamed et son épouse Aïcha. Il est actuellement en fuite à
l’étranger.
Les
faits sont clairement décrits dans l’excellent travail d’enquête
des blogueuses
Extraits :
Les
deux jeunes, déjà connus par leur athéisme, à Mahdia, ont publié
plusieurs ouvrages qui critiquent la religion islamique. Ghazi Al
Beji est connu pour son ouvrage « l’illusion de l’Islam »,
un roman satirique qui raconte en partie la vie de Mohamed le
prophète et sa femme Aicha ( avec des caricatures )
Jabeur,
à son tour, est connu, pour ses multiples ouvrages (les noms des
bouquins) publiés sur sa page facebook et sur d’autres réseaux
sociaux
Mejri
Jabeur a fait l’objet d’une comparution immédiate. Et devant le
refus des avocats de défendre les accusés, Ghazi a décidé de
s’enfuir du pays.
En
le contactant par téléphone, Ghazi Al Beji n’a pas nié son
athéisme en précisant qu’il était en contact avec Jabeur Mejri
qui a lu son roman « L’illusion
de l’Islam » et qu’il ne regrette rien malgré les
menaces de morts, le jugement en première instance et sa galère
actuelle.
En
effet, Ghazi a risqué sa vie en essayant de s’enfuir de la
Tunisie, passant par la Libye, l’Algérie et la Turquie. Il est
maintenant en Grèce
La
ligue des humanistes tunisiens, journalistes sans frontières et
quelques militants indépendants sont les seuls qui ont pris la peine
d’évoquer l’affaire.
Que
peut-il être considéré comme atteinte à l’ordre public à l’ère
de la révolution ? C’est la question de Mahmoud Beji, le père de
Ghazi, qui nous a accueillies chez lui.
«
Mon fils est chômeur diplômé, qui n’a fait du mal à personne.
Est-il plus dangereux que ceux qui ont tué des innocents lors de la
révolution ? Est-il plus dangereux que les Trabelsis, les Ben Ali,
les snipeurs ? Si mon fils ou Jabeur avaient du travail, et gagnaient
bien leurs vies, ils n’auraient jamais été impliqués dans ce
genre d’histoire. Et puis, ils sont libres de penser ce qu’ils
veulent… c’est quoi le problème s’ils ne sont pas croyants ? »
Source :
Henda
Hendoud ( SOS Censure Tunisie )
Rappel :
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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
.
Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard
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