mercredi 30 juillet 2014

Robespierre et Olympe de Gouges


Olympe de Gouges
Vidéo :


Réponse aux lecteurs ( suite à mon article daté du 25 Juillet dernier : L'ami du peuple ), pour la plupart se réclamant du NPA et du Front de gauche qui ne se contentent pas de m'insulter mais ce qui est nettement plus amusant m'accusent de raconter la '' révolution et Robespierre, je cite : '' à travers le prisme de l'histoire « officielle » racontée par '' la bourgeoisie '' - j'en passe et des meilleures
Je laisse de coté cette formule creuse : '' histoire racontée par la bourgeoisie '', mais je ne me priverai pas, à l'instant, de rappeler, à nos petits plus phallocrates que réellement révolutionnaires et si peu républicain se réclamant du NPA ou du Front de Gauche, ce qui différencie la républicaine Olympes de Gouges du « révolutionnaire » Robespierre
Féministe et révolutionnaire , une femme contre la terreur ! 1743-1793
Robespierre, est le principal responsable : à l'origine des procès truqués qui ont permis in fine de guillotiner, notamment la plupart de ses '' ex-politiquement proches '' , à ses yeux devenus des opposants de la révolution
Le salut par la terreur
En cette période dominée par le Comité de salut public puisqu'il prend le pas sur la légalité représentée par la Convention, la terreur n'était pas dirigée que sur la contre révolution mais contre tous ceux qui avaient une vision politique un peu différente et probablement plus réaliste des choses
Envoyer des gens à la guillotine parce qu'ils pensent la politique autrement, rien que cela, de toutes façons, est intolérable : c'est une méthode de gouvernance politique aux antipodes de '' les Lumières '', « si c'est révolutionnaire », selon de « grands esprits », ce n'est en aucun cas républicain
Pour envoyer Olympe de Gouges à la guillotine : de quoi avaient-ils donc si peur ?
Citations : «  Robespierre m'a toujours paru un ambitieux, sans génie, sans âme. Je l'ai vu toujours prêt à sacrifier la nation entière pour parvenir à la dictature ; je n'ai pu supporter cette ambition folle et sanguinaire et je l'ai poursuivi comme j'ai poursuivi les tyrans
La haine de ce lâche ennemi s’est cachée longtemps sous la cendre, et depuis, lui et ses adhérents attendaient avec avidité le moment favorable de me sacrifier à sa vengeance. »
( …/... )
Les lois républicaines nous promettaient qu’aucune autorité illégale ne frapperait les citoyens ; cependant un acte arbitraire, tel que les inquisiteurs, même de l’ancien régime, auraient rougi d’exercer sur les productions de l’esprit humain, vient de me ravir ma liberté, au milieu d’un peuple libre.
À l’art 7 de la Constitution, la liberté des opinions et de la presse n’est-elle pas consacrée comme le plus précieux patrimoine de l’homme ? Ces droits, ce patrimoine, la Constitution même, ne seraient-ils que des phrases vagues, et ne présenteraient-ils que des sens illusoires ? hélas ! j’en fais la triste expérience ; républicains, écoutez-moi jusqu’au bout, avec attention.
Depuis un mois, je suis aux fers ; j’étais déjà jugée, avant d’être envoyée au Tribunal révolutionnaire par le sanhédrin de Robespierre, qui avait décidé que dans huit jours je serais guillotinée.
( …/... ) Olympe de Gouges
Son refus de la peine de mort, notamment contre la mise à morts des opposants à la révolution ( y compris celle de Louis XVI )
Non violente, elle avait mis en garde ses concitoyens : « Le sang, même celui des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les révolutionnaires » Olympe de Gouges
Olympe de Gouges envoie à l'Assemblée un manifeste contre la peine de mort - courageusement se propose comme défenseur du roi
Olympes de Gouge 1748-1793, condamnée à mort par le Tribunal Révolutionnaire pour des écrits qui la plaçaient parmi ceux et celles qui considéraient que le Comité de Salut Public constituait un prélude à une dictature - - -
Première des féministes elle le paya de sa vie
Guillotinée en 1793 sous la Terreur, Olympe de Gouges avait commis le crime de rédiger une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ses combats contre toutes les injustices annonçaient ceux du XXe siècle
« Lettre aux représentants de la nation », en 1789 : « Les uns veulent que je sois aristocrate ; les aristocrates, que je sois démocrate. Je me trouve réduite, comme ce pauvre agonisant à qui un prêtre demandait, à son dernier soupir : " Êtes-vous moliniste ou janséniste ? " " Hélas, répond le pauvre moribond, je suis ébéniste." Comme lui, je ne connais aucun parti. Le seul qui m'intéresse vivement est celui de ma patrie, celui de la France... »
( …/... )
Ou déclarait-elle à une troupe armée venue prendre sa tête pour 24 sous, après qu'elle se soit proposée, au nom de son combat pour l'abolition de la peine de mort, comme avocate du citoyen Louis Capet : « Mon ami, je mets la pièce de 30 sous et je vous demande la préférence. » Louis XVI perdit sa tête le 21 janvier 1793. Sauvée par son humour, elle garda la sienne. Pour quelques mois seulement. Car, à la suite du collage dans Paris d'une affiche signée Polyme, l'anagramme d'Olympe, conspuant Robespierre, l'artisan de la Terreur, en des termes inadmissibles pour l'« ami du peuple » - « Tu te dis l'unique auteur de la Révolution, Robespierre ! Tu n'en fus, tu n'en es, tu n'en seras éternellement que l'opprobre et l'exécration... Chacun de tes cheveux porte un crime... Que veux-tu ? Que prétends-tu ? De qui veux-tu te venger ? De quel sang as-tu soif encore ? De celui du peuple ? » -, Olympe de Gouges, « royaliste constitutionnelle », récidive. - - - 



Contrairement à ce qu'écrit un de mes lecteurs, la définition de la terreur est très claire : c'est mise à mort de républicains au profit de dictateurs membre du Comité de Salut public, ce qu'avait parfaitement exprimé la grande républicaine Olympe de Gouges ou guillotiner tous ceux qui pensent autrement pour les empêcher de s'exprimer en public ou devant l'Assemblée – la guillotine comme système politique de gouvernance
Crab - 30 Juillet 2014
Suites : L'ami du peuple
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/07/lami-du-peuple.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/07/26/l-ami-du-peuple-5417295.html



3 commentaires:

  1. Le monothéisme sacralise la haine des femmes, se déclarer féminisme ou pas-que féministe n’est possible quand dehors des religions monothéistes.

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  2. Le blasphème, c'est la quête de nouveau - c'est une notion totalement incompréhensible pour des populations sous-soumission ou sous emprise à une culture de l'approbation, autant dire une culture incompatible et aux antipodes de la culture française.

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  3. CIVILISATIONS
    Dire de notre société: l’extrême affaiblissement des religions chrétiennes serait la principale cause de tous les désordres sociaux est une vue de l’esprit purement oxymorique - hé bien non, une société sans référent dieu, c’est l’avenir :
    http://laicite-moderne.blogspot.com/2018/09/civilisations.html

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La poésie dit l'essentiel avant que la philosophie ne s'en mêle, et dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais qu'un seul créateur, le poète, ainsi qu’un unique miracle, la musique.
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Athée libertaire et non athée chrétien, amoureux des arts et plus particulièrement de l'Opéra.
Prioritairement engagé pour combattre l'antisémitisme et participer au débat public afin de réunir les conditions d'un changement ouvrant la voie à une démocratie avancée. En remplaçant le système politique actuel jacobin ou monarchique par une république girondine.
Claude Bouvard

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